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Si l’on parle de plus en plus, à juste titre, des « moyens de base » nécessaires au fonctionnement des labos, la même question se pose pour le fonctionnement des formations. Je vous invite à jeter un œil au tableau comparatif de l’évolution des effectifs par université et du montant comparé de leur dotation par étudiant que j’ai compilés. On a là une photographie d’une inégalité aussi importante que celle évoquée pour les conditions de vie des étudiants : il s’agit de leurs conditions d’études.

On le sait, le modèle d’allocation des moyens n’évolue pas ou plus. Je n’ai pas vocation à en faire l’historique mais tout le monde se plaint pourtant du système actuel. Sans que personne n’ose s’y attaquer…  S’il ne s’agit pas de dire que le financement des universités françaises est suffisant, il est clair qu’il aggrave les inégalités entre établissements.

Pourquoi ? Parce que la donnée de base, règle de fonctionnement de toute université dans le monde, n’est pas prise en compte : le nombre d’étudiants et l’évolution des effectifs 1Il est vrai que les systèmes « payants » ont un retour immédiat !. Comment peut-on, comme la Cour des comptes l’avait fait remarquer, faire « payer » aux étudiants, au risque de les pénaliser, le fait que leur université n’est pas retenue ou est incapable de proposer un projet répondant aux critères d’un appel à projet ? Allons jusqu’au bout : peut-on leur présenter la note d’une mauvaise gestion interne, d’une mauvaise gouvernance etc. ? Pire, ce système figé aggrave les inégalités, sans régler les problèmes de celles qui seraient « les mieux dotées ».

Le résultat, c’est un « compromis historique » bancal qui justifie l’opacité. Qui peut trouver aujourd’hui d’un coup d’œil les tableaux financiers des universités et écoles françaises et leur évolution, celle des effectifs par université et leur évolution interne, l’évolution de leurs moyens rapportés à ces mêmes effectifs 2Le résultat, c’est qu’il faut chercher des informations sur le site des syndicats, sur la partie data d’AEF.info (abonnés), sur le site CPESR de Julien Gossa ou encore sur celui du SNEsup-FSU pour accéder à des données du Cneser sur la SCSP (‘subvention pour charges de service public’) par étudiant. Le site du MESR, data.esr, lorsque les données sont disponibles, n’est absolument pas intuitif et évite soigneusement tout ce qui faciliterait des comparaisons. ?

On sait que 4/5 catégories existent 3Les universités pluridisciplinaires avec santé, les pluridisciplinaires hors santé, les universités Sciences Technologie et Santé, les universités tertiaires Arts Lettres Langues Sciences Humaines et Sociales et les universités tertiaires Droit Économie Gestion., qui expliquent des allocations de moyens différentes : le coût de fonctionnement, les taux d’encadrement varient si l’on utilise du matériel lourd, si on a plutôt des amphis ou des TP etc.

Je me suis donc penché, avec en partie data.esr, sur ces chiffres, ces données étant parfois, voire souvent contradictoires avec celles affichées par les établissements. De plus la comparaison est rendu difficile dans le cas des EPE. N’ayant pas vocation à faire le travail de la Dgesip et/ou de France Universités, d’Udice ou de l’Auref, je me suis contenté de pointer de grandes tendances. Si vous notez des erreurs, merci de vous adresser à qui de droit… 😀

2 exemples extrêmes : Evry et Nîmes

La plus forte chute d’effectif en 10 ans, c’est Evry avec – 35% (j’arrondis), la plus forte hausse c’est Nîmes avec 40%. MàJ: un lecteur conteste mon analyse sur Evry et UVSQ : à voir son commentaire, ma réponse. Que croyez vous qu’il arriva ? Et bien, la subvention pour charges de service public (la fameuse SCSP) est en 2021 mécaniquement de 10 184€ par étudiant pour Evry et de 3720€ pour Nîmes 4Source Snesup-FSU à partir des données du Cneser. ! On objectera que Nîmes vient d’obtenir avec son projet « gardener » 5dans le cadre de l’appel à projet Excellences. 7,6 M€ par l’État et 7,6 M€ par la région Occitanie sur 8 ans : mais qui a relevé que cela représente 346€ par an et par étudiant ?

Y a-t-il au passage une preuve que la dotation supérieure d’Evry a conduit à une amélioration des conditions d’études deux fois et demie supérieure à celle de Nîmes ? Même sans avoir accès à l’évolution des dotations des établissements sur 10 ans, pas besoin d’être grand clerc (ou docteur) pour comprendre que les écarts se sont aggravés par des évolutions différenciés des effectifs (voir infra le tableau). On objectera également qu’il est en réalité difficile de distinguer les parts respectives des fonds dédiés à l’enseignement supérieur et à la recherche, un éternel problème. Ou encore, ce qui est tout à fait vrai, que l’investissement des collectivités locales en région (et c’est le cas de Nîmes) a permis de construire ou rénover des locaux, souvent mieux et plus qu’en Île-de-France.

Mais la question centrale, qui devrait préoccuper tous les tenants de l’égalité, c’est justement celle-ci : l’État traite-t-il ses universités de façon équitable ? La réponse, si l’on s’en tient à la fameuse SCSP est clairement non. En effet, les appels à projet, fussent-ils d’Excellences, ne répondent pas à une question de base : peut-on traiter le quotidien de la formation et donc des étudiants sur cette base, alors même qu’en 8 ans, une université va voir ses effectifs évoluer ?

Or, le système actuel est une véritable taxe sur les universités qui ont de forts taux de croissance. D’autant que ces universités sont souvent celles qui accueillent le plus de publics dits « fragiles » (que l’on retrouve notamment chez les boursiers évidemment) et ne bénéficient pas d’une politique ciblée de soutien.

L’évolution des effectifs sur 10 ans

Le tableau comparatif que je publie se résume-t-il à une césure entre universités de proximité et universités de recherche ? Absolument pas (Evry et Nîmes le démontrent !). J’ai pris volontairement ces 2 exemples mais j’aurais pu prendre les exemples sur 10 ans

– à la baisse : l’UVSQ, Sorbonne Nouvelle, Paris Cité (reconstitué par mes soins, à l’exception de la SCSP), Perpignan, ULCO, Toulouse-I Capitole ;

–  en stagnation avec au maximum + 3% comme Paris-8, Sorbonne Paris Nord, Bordeaux-Montaigne, Lyon 2, Jean Monnet Saint-Etienne ;

– en croissance forte avec des universités très diverses allant de Nîmes, la Nouvelle-Calédonie, l’UBO (Brest) et La Réunion à Paris-I ou Paris-II.

Et il faut bien entendu souligner qu’un % en hausse n’a pas la même signification à Nantes qu’à Nîmes en volume ! Sait-on suffisamment que l’UPEC (Créteil), Strasbourg, Lyon-1 et Nantes ont dû accueillir plus de 10 000 étudiants supplémentaires en 10 ans ?

Quant aux universités d’Udice, on notera que Strasbourg, également université de proximité, a une croissance forte à l’inverse de Sorbonne Université. Même chose pour celles membres de l’Auref, avec une croissance très faible à Bordeaux-Montaigne mais très forte à Montpellier Paul-Valéry. On observe donc des dynamiques différenciées entre établissements qui ne recouvrent pas les catégories traditionnelles. Elles révèlent aussi des différences énormes entre disciplines et cycles.

Les perdants de la dotation de l’Etat

Dans ce domaine, il y a de véritables perdants  : les inégalités sont criantes, symbolisées par le montant de la SCSP par étudiant, même en tenant compte de la typologie des établissements. De fait, le financement de la recherche rejaillit sur les moyens de la formation. Ceci explique par exemple la cas de Sorbonne Université, avec en plus son contexte « historique », d’héritière de l’ancienne faculté des lettres et des sciences de l’université de Paris pré-68 : elle est la mieux dotée.

Les 10 moins dotées, ce sont d’abord Jean Moulin Lyon 3 (3 680€) suivie de près par Nîmes (3 720€) mais en bonne compagnie avec Paris 2, puis Toulouse Capitole, Paul-Valéry – Montpellier 3, Lumière – Lyon 2, Rennes 2, Paris 1 – Panthéon Sorbonne Angers, Toulouse – Jean Jaurès, UPJV, Bordeaux Montaigne. Si cela peut s’expliquer par la nature d’établissement (surreprésentation de « littéraires » et de juristes), c’est surtout l’évolution de leurs effectifs qui l’explique (UPVJ à Amiens ou Angers sont pluridisciplinaires avec santé)

Les 10 plus dotées, c’est d’abord Evry (10 184€) suivie de près par Sorbonne Université (9524€), 2 universités aux profils radicalement différents. On trouve ensuite la Polynésie Française, Corse Pasquale Paoli, Toulouse III – Paul Sabatier (sur laquelle la Cour des comptes a publié un rapport sévère…), Le Havre Normandie, Nouvelle-Calédonie, Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, La Rochelle Université, Rennes 1 et Haute-Alsace.

On a surtout un effet ciseau avec ces établissements qui perdent des étudiants, ou tout du moins progressent très peu en 10 ans, mais gardent ou augmentent leur dotation budgétaire ministérielle

Une inégalité supplémentaire

J’ai analysé le fait qu’une allocation d’études universelle aggraverait les inégalités. Car, ce que tout le monde fait semblant d’oublier, c’est que les universités, et donc leurs étudiants, sont déjà entre elles en situation d’inégalité flagrante en matière de conditions d’études.

Or, il y a une analyse à faire sur l’évolution des effectifs, le montant de la SCSP par étudiant et le % de boursiers. Pourquoi ? Parce qu’en croisant ces 3 données, on peut percevoir à la fois la dynamique des établissements, leur composition sociale (même imparfaitement), et ce que l’État en tire comme conclusion.

Malheureusement, quel est l’un des secrets les mieux gardés de l’ESR ? Outre toutes les données comparatives concernant les universités 6La preuve est que j’ai dû faire moi-même ces comparaisons…, il est impossible de se procurer celles du nombre et de l’évolution du % de boursiers par établissement : la dernière note du SIES-MESR sur les bourses continue de les donner par académie (même pas par région) ! Pour le MESR, la LRU n’existe peut-être pas 🤣.

Là encore, je prendrai juste l’exemple de Nîmes : selon son site, il y a 59% de boursiers, contre de mémoire environ 20% dans les « grandes » universités de Paris intra-muros. Évidemment, rendre publiques ces données menacerait l’intérêt national, au cas où le FSB ou le GRU les utiliseraient pour leurs campagnes de désinformation. Il est donc impossible de les trouver par établissement et l’on doit se fier à des données déclaratives, ou simplement ma « mémoire » ou des raisonnements logiques…

Ce que l’on peut noter c’est que la plupart des établissements avec un fort taux de boursiers (et c’est souvent la même origine sociale pour les apprentis) ont connu une hausse importante de leurs effectifs.

Un manque de transparence du MESR qui interroge

Si data.esr a constitué un progrès, si les notes du SIES-MESR apportent la plupart du temps une information précieuse et fiable, ni le MESR ni les universités ne se sont engagés dans une démarche authentiquement et audacieusement transparente. On peine à croire que les objectifs de figurer au mieux dans le concert international puissent s’accommoder de cette opacité et de ce manque d’ergonomie, comparativement par exemple à ce que font les Britanniques. Ces derniers n’utilisent pas des codes abscons, les établissements sont ‘en clair’, et tout est conçu pour le non-initié.

Un exemple éclaire la conception qui règne dans la bureaucratie ministérielle, confondant la mise à disposition et la transparence : ce tableau excel sur le personnel non-permanent est un monument ! https://data.enseignementsup-recherche.gouv.fr/explore/dataset/fr-esr-enseignants-nonpermanents-esr-public/export/

Le MESR argue régulièrement, ce qui n’est pas faux, que certains présidents d’universités n’aiment pas que l’on publie des données comparatives, qui pourtant s’échangent « sous le manteau ». Le problème est que cette vision encourage les établissements à collectivement refuser la transparence. Il faut éviter tout ce qui conduirait à une comparabilité qui pourrait déboucher sur une refonte du modèle d’allocation des moyens. Cette stratégie totalement défensive entretient la défiance car les « sachants savent » 😄.

Que pèserait dans le budget de la MIRES la remise à plat du « socle » au profit des universités les plus défavorisées ? Ou faut-il comme toujours des rustines (justifiées) en toute discrétion à l’image de la dotation exceptionnelle pour l’université d’Angers il y a quelques temps ? Ces chiffres sont connus, mais de qui ? Qui réclamera la transparence ?

 

Evolution des effectifs des universités sur 10 ans 2011-2021 et SCSP par étudiant (en euros)

Les chiffres de ce tableau sont recoupés par mes soins à partir de data.esr pour l'évolution sur 10 ans des effectifs (2011-2012 vs 2021-2022). J'y ai ajouté les chiffres issus du Cneser et analysés par le Snesup-FSU sur le montant de la SCSP par étudiant en 2021 (à ne pas confondre avec la dépense par étudiant).

Ce tableau est incomplet et il y manque la plupart des EPE (sauf Paris-Cité pour les effectifs), dont il est très difficile de reconstituer la trajectoire comparative en termes d'effectifs et de SCSP. J'ai reformulé les chiffres des universités des Antilles et de Guyane désormais séparées.

J'invite mes lectrices et lecteurs à s'adresser au MESR, ou au Snesup en cas de contestation 🙂. Afin d'éviter toute erreur, je me suis donc contenté des établissements "classiques", ce qui de toutes façons suffit à illustrer le problème !

Les établissements sont classés de la plus forte baisse à la plus forte hausse d'effectifs.
2011 : nombre total d'étudiants (hors double inscription CPGE)2021 : nombre total d'étudiants (hors double inscription CPGE)Evolution en % sur 10 ansGain ou perte d'étudiantsSubvention par étudiant 2020/2021 (SNEsup/Cneser)
Université d'Évry-Val-d'Essonne95907063-35,78%-252710184
Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines1616413591-18,93%-25737535
Université Sorbonne Nouvelle - Paris 31778015573-14,17%-22076106
Université Paris Cité5972357881-3,18%-1842NC
Université de Perpignan Via Domitia93149137-1,94%-1777232
Université du Littoral Côte d'Opale1083010801-0,27%-296512
Université Toulouse Capitole1972519621-0,53%-1044350
Université Bordeaux Montaigne15990160750,53%855194
Université Paris 8 - Vincennes - Saint-Denis22927230940,72%1675342
Université Jean Monnet17751181162,01%3655930
Université Lumière - Lyon 226501272632,79%7624426
Université Sorbonne Paris Nord22504231632,85%6596359
Avignon Université667269443,92%2727253
Université de la Polynésie Française303231774,56%1459414
Université Paris Nanterre33026346284,63%16025473
Sorbonne Université49308518544,91%25469524
Université Toulouse III - Paul Sabatier29237309465,52%17099058
Université de Bordeaux46484495626,21%30786679
Le Mans Université9871105466,40%6756607
Université Le Havre Normandie701475046,53%4908530
Aix-Marseille Université64778705728,21%57947149
Université de Franche-Comté20482226289,48%21467168
La Rochelle Université767285229,97%8507516
Université de Bourgogne274073055710,31%31506220
Université de Rennes 1250412797310,48%29327432
Université Jean Moulin - Lyon 3254772859310,90%31163648
Université Clermont Auvergne307093525612,90%45476701
Université de Pau et des Pays de l'Adour114161320213,53%17867122
Université de Caen Normandie265283082213,93%42946085
Université de Toulon92091074314,28%15346706
Université Savoie Mont Blanc122401441115,06%21716567
Université de Montpellier419474975315,69%78066285
Université d'Artois109171297515,86%20585827
Université de Tours236992827516,18%45766365
Université de Corse Pasquale Paoli3819457116,45%7529309
Université Bretagne Sud84151009516,64%16806064
Université de Poitiers244252949717,19%50726930
Université de Reims Champagne-Ardenne218252644117,46%46166459
Université Paul-Valéry - Montpellier 3183732232117,69%39484410
Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne394004794617,82%85464522
Université de Strasbourg461675639318,13%102266381
Université de Picardie Jules-Verne238682975219,78%58845175
Université de Lille642528125820,93%170066605
Université de Haute-Alsace79911022521,85%22347372
UAG132811707222,21%3791voir infra
Université des Antilles131486952
Université de Guyane39246028
Université de Limoges144241866322,71%42396574
Université polytechnique des Hauts-de-France101211318323,23%30626505
Université Claude Bernard - Lyon 1359114702323,63%111126874
Université de Nantes343514500723,68%106566121
Université de Rouen Normandie253453331523,92%79705327
Université d'Orléans146461988726,35%52417228
Université d'Angers198662729727,22%74314913
Université Paris-Est Créteil272923792228,03%106305428
Université Toulouse - Jean Jaurès223613141728,83%90564978
Université Panthéon-Assas169792424329,96%72643766
Université de La Réunion119471727030,82%53235842
Université de Bretagne Occidentale171352520332,01%80686153
Université de la Nouvelle-Calédonie2420375435,54%13347867
Université de Nîmes3286549440,19%22083720

 

Références

Références
1 Il est vrai que les systèmes « payants » ont un retour immédiat !
2 Le résultat, c’est qu’il faut chercher des informations sur le site des syndicats, sur la partie data d’AEF.info (abonnés), sur le site CPESR de Julien Gossa ou encore sur celui du SNEsup-FSU pour accéder à des données du Cneser sur la SCSP (‘subvention pour charges de service public’) par étudiant. Le site du MESR, data.esr, lorsque les données sont disponibles, n’est absolument pas intuitif et évite soigneusement tout ce qui faciliterait des comparaisons.
3 Les universités pluridisciplinaires avec santé, les pluridisciplinaires hors santé, les universités Sciences Technologie et Santé, les universités tertiaires Arts Lettres Langues Sciences Humaines et Sociales et les universités tertiaires Droit Économie Gestion.
4 Source Snesup-FSU à partir des données du Cneser.
5 dans le cadre de l’appel à projet Excellences.
6 La preuve est que j’ai dû faire moi-même ces comparaisons…

6 Responses to “Effectifs et moyens des universités : « secret-défense » ou transparence ?”

  1. Oui Jean Michel il faut poser le sujet en se mettant à la place de l’étudiant qui n’a pas à souffrir de réussite ou pas à des AAP! Mais comment calculer la part du budget vraiment dévolue à la formation ds la dotation des universités ?
    Julien Gossa posait cette question ds son blog il y a qqs années confusion entre dotation des établissements et coût des formations: https://blog.educpros.fr/julien-gossa/2019/01/18/combien-coute-une-formation-universitaire-et-par-extension-celle-des-etudiants-etrangers/
    Qu’en penses-tu ?

  2. Bonsoir M. Catin. Il y a un petit soucis sur votre classement. Je vais parler d’Evry et l’UVSQ. Elles sont universités membres associées de l’Université Paris Saclay. Et à ce titre toutes les inscriptions en doctorat, la plupart des masters et quelques licences se font exclusivement sur Paris Saclay. Même si les enseignements se font à l’UVSQ ou Evry, que les enseignants sont de l’UVSQ ou Evry, que tous les frais (bâtiments, fluides, …) sont pour l’UVSQ et Evry, ces étudiants sont comptabilisés dans Paris Saclay. La baisse d’étudiant est donc trompeuse. Mais il est normal que la dotation reste à l’UVSQ ou Evry. Pour parler de l’UVSQ que je connais bien, le nombre d’étudiant est largement supérieur cette année par rapport à 2011. Mais je suis d’accord sur le manque de transparence et le manque d’équité de ces dotations.

    • Merci pour vos remarques : je mes suis basé sur les chiffres du MESR (data.esr) et sur ceux du Cneser publiés par le Snesup. Or, si ce que vous indiquez est juste, il reste la dotation de SCSP publiée par le ministère qui est basée sur les chiffres que j’ai donnés. Comment est-ce possible ? Merci de votre retour !
      En même temps, mon erreur potentielle est révélatrice d’un manque de transparence incroyable des données : j’aurais dû sans doute, comme je l’ai fait pour les autres EPE, les sortir de ce classement.

      • Il y a bien un jeu de vases communicants, avec des inscriptions faites à Saclay pour des étudiants en réalité à UVSQ et Evry.
        C’est pourquoi la SCSP de ces établissements ne diminue pas, mais ça casse complètement les taux d’encadrement et SCSP/étudiants.

        Ca peut se voir très facilement sur cette interface :
        https://data.cpesr.fr/

        C’est à cause de ce type de chose qu’on a décidé de ne pas mettre les classements en avant, tête et queue étant presque systématiquement à enlever.

  3. Bonjour
    Le seul critère de la SCSP par étudiant occulte à mon sens deux facteurs structuraux essentiels : le type de composantes (nombre de 713.9, technique ou SHS, ..) et, le plus important sans doute, la couverture géographique de l’implantation de l’établissement. Ce dernier point est très impactant sur le coût de fonctionnement d’un établissement car N sites dans une métropole ne peuvent être comparable à N sites dans plusieurs départements d’une région étendu par exemple.
    Bien à vous

    • Tout à fait d’accord : c’est bien pourquoi rien ne justifie que la situation actuelle reste en l’état. Mais les président(e)s d’université sont-ils prêts à remttre tout à plat ?

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