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Présidence de l’université Paris-Saclay, éducation nationale (collège, bac, formation des enseignants), précarité étudiante, docteurs en entreprise, « rigueur budgétaire », je passe l’actualité de l’ESR au tamis d’une grille de lecture qui analyse franchouillardise, mondes parallèles, angoisses et peurs, nostalgie du passé. En un mot, tout ce qui transcende les clivages politiques tant le « c’était mieux avant » structure les débats franco-français, si on peut appeler ça des débats. Mais qui traduisent une ignorance abyssale de ce qui se fait ailleurs, avec des « fake news », un catastrophisme et un repli sur soi qui sont les véritables victoires « culturelles » du RN.

Décidément, la commémoration des années Pompidou (avec tout le respect que j’ai pour le lettré qu’il était) est une nouvelle étape de la ‘commémorationnite’, cette maladie française qui célèbre en permanence le passé. Car ‘c’était mieux avant’ paraît-il. Pour n’évoquer que l’ESR 1Oui on pourrait comparer l’ORTF à Russia Today plutôt qu’au paysage audiovisuel actuel, y compris avec Bolloré., faut-il rappeler l’état de l’université française à cette époque 2je passais mon bac et entrais à l’université en 1973. ? Que la « réforme des sursis » 3En 1973, Michel Debré, ministre de la Défense nationale, promeut une loi de réforme du service militaire, qui supprime les sursis pour études au-delà de 21 ans mettait des centaines de milliers de jeunes dans la rue ? Que je faisais partie des seulement 8% de boursiers (40% aujourd’hui) avec des montants de bourses très faibles comparés à aujourd’hui ? Que manger au restau-U était un supplice ? Que les (rares) cités U étaient dans un état lamentable de façon uniformément homogène ?

Cette nostalgie est devenu le totem des forces politiques françaises, qui cultivent, chacune dans son histoire et avec son récit, le culte d’une époque révolue, ce que symbolise la multiplication (et ce n’est pas terminé !) des commémorations/panthéonisations diverses.

La France tournée vers le passé ou la France tournée vers l’avenir ? Ce n’est pas gagné, comme le montre le feuilleton Saclay.

Université Paris Saclay et EPF de Lausanne : mondes parallèles

L’élection du ou de la présidente de l’université Paris Saclay donne en effet à voir le meilleur de l’ESR français 🤭, orienté vers la formation et la recherche du plus haut niveau mondial. Pendant ces débats fondamentaux sur les statuts (qui gagnera le lot de la PMJ dans l’EPE), l’EPF de Lausanne, université complètement ultra-libérale et dérégulée 😂 qui, c’est bien connu, maltraite et ses étudiants et ses personnels, vient de désigner, sans vote, une nouvelle présidente, Anna Fontcuberta i Morral, chercheuse hispano-suisse.

Comment ce forfait contre les libertés académiques et la « démocratie universitaire » a-t-il été possible ?Avec un processus de sélection totalement antidémocratique 😉 puisqu’un comité de sélection a été « constitué d’experts scientifiques de renom ». Pire, « des représentants de l’administration fédérale et des milieux économiques y siègent également. » Et horreur suprême, le comité de sélection a constitué « un premier panel de candidats disposant des qualifications requises, » puis recommandé « les candidatures appropriées au Conseil des EPF. » Et là, attention, le démantèlement de l’ESR suisse est acté : « le Conseil fédéral [le Conseil des ministres] nomme le ou la candidate et détermine les conditions d’engagement. » Et en plus, les suisses actent un passage de témoin avec le futur ancien président sur 9 mois : dingue !

Cela démontre à coup sûr une fois de plus, comment le génie français est incompris, personne ne voulant reproduire son fonctionnement (nos classes prépas qui font pourtant envie au monde entier, le CNRS premier organisme de recherche au monde devant Stanford, Harvard, Princeton, MIT, Oxford etc.). Mais j’ai quand même une interrogation : ce repli sur soi, cette peur de l’étranger, cette exaltation du génie français, n’est-ce pas ce que prône le RN ?

Business de l’angoisse et précarité étudiante

Vous en souvenez-vous ? En septembre 2023, tous les médias reprenaient les assertions de l’association Linkee qui expliquait par exemple que « 54 % des étudiants interrogés sautent des repas pour des raisons financières, contre 43 % en 2022 ». Le RN s’engouffrait dans la « brèche » de cette prétendue étude pour se refaire une virginité sociale. Les chiffres 2023 de l’OVE ? 8%…

TF1info interrogeait alors Linkee 4On peut s’interroger également sur les objectifs réels de cette association qui cible le recyclage alimentaire… sur la fiabilité de ces chiffres : elle répondait que son étude avait été « réalisée auprès de 5115 étudiants, avec des entretiens d’une heure » et l’implication « de sociologues des universités Lyon II et Paris I Panthéon-Sorbonne » avec des étudiants et étudiantes provenant « d’Île-de-France, Bordeaux, Lyon, Toulouse et Lille »… Aucun journaliste n’a remis en cause la fiabilité d’un tel échantillon construit de cette manière. L’étude a eu un écho médiatique considérable, défendue de l’extrême-gauche à l’extrême-droite en passant par tous les partis qui ont fait assaut de compassion…

Grâce à l’OVE dont j’ai toujours relevé l’intérêt des enquêtes, on dépasse le stade des « microtrottoirs » misérabilistes qui visent à nous faire croire que les étudiants meurent de faim en France. Son enquête 2023 (voir plus de détails infra) autrement plus sérieuse, permet de décortiquer le mécanisme de ce qui s’apparente à une « fake news » de plus.

L’OVE montre ainsi que la précarité étudiante reste relativement stable comparée à ces dernières années. En 2016, 23 % des étudiants déclaraient avoir des difficultés financières importantes ou très importantes, contre 20 % en 2023 5Rappelons qu’une enquête déclarative sur sa situation financière ne conduit jamais une personne à sous-évaluer ses difficultés.. Selon l’OVE, la crise sanitaire et l’inflation ont été compensées par la hausse des aides publiques (+31 % par rapport à 2020) et des aides familiales (+20 % par rapport à 2020).

Est-ce à dire que tout va bien ? Evidemment non. Mais ce que Linkee, les médias, et bien sûr le RN trop heureux de l’opportunité, ont oublié, c’est  que si la situation des étudiants n’a pas empiré, elle s’est surtout différenciée autour de populations particulièrement fragiles. Lesquelles ? Avant tout les étudiants étrangers, puis les étudiants de plus de 23 ans.

Voilà comment toutes les ‘bonnes âmes’ qui ont relayé ces « fake news » autour de la précarité étudiante ont aussi servi la soupe du RN qui passe son temps à dire que tout va de mal en pis. Et au passage interdit de fait toute politique ciblée, un peu comme dans l’éducation nationale : décidémment les classes favorisées savent bien défendre leur bout de gras pour le saupoudrage des aides publiques…😒

Les entreprises françaises aiment-elle vraiment innover ?

Le SIES-MESR publie une intéressante note (avec les chiffres en volume en annexe) sur les chercheurs en entreprise. C’est un bon baromètre pour savoir si les entreprises françaises aiment et veulent innover. Que retenir ? Il y a 11,6% de docteurs dans les effectifs de R&D, une proportion qui ne bouge pas depuis des années, malgré un avantage compétitif théorique incroyable pour la R&D avec la hausse considérable du CIR. Je n’ai pas (encore ?) trouvé de chiffres pour comparer avec les autres pays de l’OCDE. On peut déjà noter une différence : il y a 33 700 docteurs employés, dont 35,6% de femmes et 164 800 ingénieurs dont 19,1% de femmes. A méditer pour les fameuses écoles d’ingénieurs « à la française » et leur difficulté à valoriser le diplôme de docteur-ingénieur…

Il y a naturellement des différences très importantes entre secteurs, qui peuvent s’expliquer. Cependant, je ne suis pas économiste mais quand je vois des secteurs (tableau ci-après) qui aujourd’hui changent notre rapport au monde et/ou qui sont en pleine mutation, on peut s’inquiéter, une fois de plus, du capitalisme à la française moins « branché » innovation que subvention.

 

Autonomie des établissements : le consensus Attal-syndicats

Le psychodrame de l’éducation nationale bat son plein avec ses habituelles polémiques. Dans une tribune nuancée au Monde Alain Boissinot, Jean-Paul Delahaye, Jean-Paul de Gaudemar, Jean-Louis Nembrini et Bernard Toulemonde,  tous anciens directeurs de l’enseignement scolaire au ministère de l’éducation nationale, dénoncent l’erreur que constitue la notion de groupes de niveaux au collège. Ils soulignent surtout les méfaits de l’hypercentralisation dont souffre notre système éducatif. Car « les politiques et l’administration ne sont pas seuls responsables de cette conception verticale et centralisée du pilotage. Bien des enseignants, et certaines de leurs organisations syndicales, y adhèrent, au nom de la croyance très française que seule l’intervention de l’Etat central garantit l’équité. Concevoir et négocier un projet d’établissement, dans le cadre des principes généraux qu’il revient à la puissance publique de définir, peut aussi paraître plus difficile que d’appliquer des normes. Mais est-il d’autre solution que ces projets au plus près du terrain, liant le collège et son environnement, si l’on veut réconcilier les citoyens avec l’engagement et l’action collective, et éviter que la politique éducative ne soit perçue comme lointaine et imposée ? »

Le problème est que les syndicats qui dénoncent G. Attal et la remise en cause de l’autonomie pédagogique … y sont en réalité opposés ! Et quelle force politique est en France en désaccord avec l’hypercentralisation quasi unique par rapport aux pays comparables ?

Formation des enseignants : comment persister dans l’erreur…

Quel que soit le contenu des évolutions ou de la réforme proposées, le gouvernement, dans la lignée de ses prédécesseurs depuis les années 90, continue de décrédibiliser les politiques publiques dans ce secteur par des moulinets incessants : nouveau changement de nom des écoles normales, IUFM, Inspé (j’en oublie ?) et mise en place à ‘l’arrache’ dès la rentrée 2024 d’une licence préparatoire au professorat des écoles, un concours déplacé en L3 pour les 1er et 2nd degrés, et de nouvelles « écoles normales supérieures du professorat » qui remplaceraient les Inspé.

« Changer les règles en cours de formation va grandement les mettre en difficulté [les étudiants], mais aussi déstabiliser l’ensemble des acteurs concernés : ainsi les enseignants de l’université ou des Inspé sont dans l’incertitude totale sur leur avenir et leurs conditions de travail » estiment plusieurs organisations (FSU, Sgen-CFDT, CGT Educ’action, Snalc). Peut-on leur donner tort ?

Investissements dans l’ESR et ‘rigueur budgétaire’

Il n’est pas contestable que les dépenses publiques en France atteignent des sommets et ne désignent pas un Etat « ultra-libéral » ! Personne de sérieux ne peut croire que l’on va assister à un choc à la baisse ou à la hausse des dépenses publiques. On assistera comme d’habitude à ce lent glissement à la hausse observé depuis la fin des années 70, avec des secteurs perdants et des secteurs gagnants. Car cette hausse permanente des dépenses publiques, y compris des effectifs du secteur public, concerne les collectivités locales et les dépenses sociales.

Un regard dépassionné sur ce sujet (le mien j’espère) soulève une question difficile : comment passer du soin (le choix français) à la prévention qui éviterait des dépenses considérées aujourd’hui comme inéluctables ? Investir dans l’éducation, dont l’enseignement supérieur, et dans la recherche est une des réponses. Mais comment réduire ailleurs des dépenses publiques fondamentalement improductives à long terme quelle que soit leur utilité sociale à court terme, pour les transférer vers le secteur de l’ESR ? Vous avez quelques heures…

La « sociologie » dans tous ses états…

On a pu constater comment par le passé et aujourd’hui encore comment complotisme, anti-vax mais aussi antisémitisme sont reliés sans que le dosage de ces ingrédients soit forcément stable. Avec en arrière-plan le soupçon crédible d’ingérence russe, directement ou indirectement en soufflant sur les braises.

Si j’en crois un article commis par les 2 sociologues d’extrême-gauche Alexandre Fauquette et Frédéric Pierru, respectivement docteur en sciences politiques à Lille et sociologue au CNRS (dans Le Monde Diplomatique, magazine ouvertement pro Poutine) « Soignants suspendus, autopsie d’une erreur » le vaccin COVID-19 « s’est avéré peu efficace pour empêcher la transmission d’une maladie menaçant en premier lieu la vie des plus âgés et certains malades chroniques. »  Quand l’extrême-gauche rejoint l’extrême-droite raoultienne et de L. Mucchielli (un autre sociologue), avec la bénédiction des médias de désinformation pro-russe. Sauf erreur, l’Association française de sociologie si prompte à réagir sur divers sujets est étrangement silencieuse…


Les vrais chiffres de la précarité selon l’OVE

Je propose quelques extraits, mais le mieux est de lire l’étude dans son ensemble, voir de la comparer avec les précédentes (les plus anciennes sont plus difficilement comparables).

4 % des étudiants exercent une activité très concurrente à leurs études, 3% concurrente soit 7%. C’est surtout dans les filières Lettres, SHS à l’université que les étudiants exercent le plus souvent une activité très concurrente des études (8 %). Un peu plus d’un tiers estiment qu’ils ne pourraient mener des études sans l’exercice de leur activité rémunérée.

Les difficultés de logement se concentrent sur les étudiants habitant en résidence CROUS : 18 % d’entre eux font l’expérience de grandes difficultés de logement, en premier le manque d’espace, 27 % jugent le coût de leur logement comme très élevé et 19 % expriment des problèmes d’insalubrité puis d’accessibilité.

La précarité ressentie est importante puisque 20 % des étudiants déclarent des difficultés financières telles qu’il leur a été impossible de faire face à leurs besoins (alimentation, loyer, gaz ou électricité, etc.) et 26 % éprouvent des fins de mois difficiles ou très difficiles. Ces étudiants qui éprouvent des difficultés financières ont des profils spécifiques. Les étudiants de nationalité étrangère sont les plus touchés (41 % contre 15 % des étudiants de nationalité française). Plus les étudiants avancent en âge, plus ils sont précaires (8 % des moins de 18 ans, 19 % des 22-23 ans et 28 % des plus de 25 ans). Les boursiers, ceux qui exercent une activité rémunérée, qui ne vivent plus chez leurs parents et les femmes sont également surreprésentés parmi les étudiants en situation de précarité économique.

3 % des étudiants indiquent ne pas avoir assez à manger, particulièrement les étudiants de plus de 24 ans et surtout les étudiants étrangers. Le saut régulier de repas pour raisons financières les touche à nouveau particulièrement (16 % contre 6 % des étudiants français). 28 % des étudiants déclarent avoir besoin de l’aide alimentaire. Près d’un étudiant sur 10 a bénéficié de l’aide alimentaire entre septembre 2022 et septembre 2023, et que 17 % des étudiants n’ont pas fait de demande d’aide alimentaire alors qu’ils en auraient eu besoin.

Perception des chances d’insertion professionnelle en France : elle est stable entre 2020 et 2023 (68 % des interrogés estiment qu’elles sont « bonnes » ou « très bonnes »), les enfants de cadres envisagent plus favorablement leur avenir professionnel que les autres étudiants : 76 % d’entre eux estiment « bonnes » ou « très bonnes » ces chances d’insertion en France, contre 62 % des enfants de familles à dominante ouvrière et 58 % des enfants de familles composées d’un seul actif employé ou ouvrier. En revanche, l’estimation des chances d’insertion professionnelle à l’étranger a quant à elle légèrement diminué (41 % de « bonnes » ou « très bonnes » projections, contre 45 % en 2020).

Références

Références
1 Oui on pourrait comparer l’ORTF à Russia Today plutôt qu’au paysage audiovisuel actuel, y compris avec Bolloré.
2 je passais mon bac et entrais à l’université en 1973.
3 En 1973, Michel Debré, ministre de la Défense nationale, promeut une loi de réforme du service militaire, qui supprime les sursis pour études au-delà de 21 ans
4 On peut s’interroger également sur les objectifs réels de cette association qui cible le recyclage alimentaire…
5 Rappelons qu’une enquête déclarative sur sa situation financière ne conduit jamais une personne à sous-évaluer ses difficultés.

4 Responses to “ESR : quand le ‘génie français’ fait des ravages…”

  1. Merci pour cet excellent billet comme toujours très intéressant et assez distrayant.
    Une remarque marginale : si je comprends, ça n’est pas l’EPFL qui vient de désigner sa nouvelle présidente, c’est le Conseil des EPF. Lequel Conseil est composé de membres nommés par le Conseil fédéral. On est loin de la collégialité française, mais pourtant nos collègues de l’EPFL n’ont pas l’air si malheureux. C’est vraiment bizarre.

  2. Billet toujours rafraîchissant, cher Jean Michel, mais le revers de la médaille c’est que malgré vos constantes et très pertinentes dénonciations de nos travers franchouillards pour l’ESR, rien ne change finalement, ou très peu en tout cas, en profondeur. Et ce n’est pas qu’une question de moyens, comme je titrais un billet publié dans Les Echos il y a plus de dix ans ! Vous n’y êtes pour rien, mais cela montre que le mal est profond !
    Je reviens sur les difficultés de désignation des personnalités qualifiées et donc de l’élection du président ou de la présidente à Paris Saclay. Ce fut une des grandes difficultés mal résolues de la loi LRU. Je me souviens à l’époque de discussions très confuses au plus haut niveau de l’Etat sur la façon de désigner les personnalités extérieures dans les CA des universités rendues plus autonomes par la loi LRU. Les gouvernements suivants, sous la mandature de François Hollande ont aggravé ou en tout cas n’ont toujours pas éclairci la situation.
    Vous reprenez l’exemple de l’Ecole polytechnique de Lausanne où la succession s’est faite sans heurt et….sans élection. Nous avons aussi cela en France où de nombreux chefs de exécutifs des grandes écoles publiques sont tout simplement nommés en conseil des ministres par le Président de la République, sans que jamais personne n’ait trouvé scandaleux l’absence d’élections internes.
    On peut tout simplement appliquer une règle de bon sens : l’Etat étant le principal actionnaire des établissements d’ES publics, il lui revient de nommer les chefs des exécutifs. C’est ce qui se passe dans tous les établissements publics, sauf les universités ! Et dans le secteur de l’ESR c’est bien ce qui se passe pour les organismes de recherche, et, je pense, pour la majorité des grandes écoles publiques.
    Moyennant un certain degré de transparence dans la recherche de candidats possibles par un comité des sages composés en évitant tout risque de conflit d’intérêt, la nomination directe des présidents d’universités par la puissance publique n’aggraverait pas leur situation et éviterait des difficultés qui ternissent tout de même un peu le prestiges de Paris Saclay.

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