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L’historien Christophe Charle pose, dans le livre coordonné par S. Beaud et M. Millet, « L’université pour quoi faire », une question iconoclaste : l’état des politiques publiques en matière d’enseignement supérieur et de recherche en France est-il un choix de méchants capitalistes, ou bien plutôt un concentré d’incompétences, d’improvisations, voire de lâchetés ? Si cette hypothèse audacieuse évacue un peu vite les raisons profondes du fonctionnement déficient de l’Etat, elle tranche avec la doxa déployée par les autres auteur(e)s dans ce qui était censé être un plaidoyer en faveur de l’université. On s’attendait (enfin) à une vision positive et on a droit à ces sempiternelles déplorations, aux slogans éculés, voire carrément à des tracts politico-syndicaux. Qui passent comme souvent, à côté de l’essentiel.

Tiens me suis-je dit à propos de ce livre 1L’université pour quoi faire ? La Vie des idées.fr, PUF : enfin un livre d’universitaires qui, selon les recensions du Monde puis de Libération, semble vouloir dire du bien de l’université française. Une bonne idée, une bonne nouvelle même ! Mais cette lecture dérange. Pas tant pour le point de vue classiquement militant, à gauche voire à l’extrême-gauche. Non ce qui dérange, c’est ce point de départ en forme de lapsus de S. Beaud et M. Millet dans leur introduction : les étudiants d’IUT sont comptés en dehors des effectifs universitaires 🤔. Car en réalité « d’où parlent ces universitaires » 2Ce concept dont ils sont si friands, chacun exposant ses thèses selon sa construction sociale. ? Non pas de l’Université mais des sciences humaines et sociales, voire de la sociologie. Ce qui vous en conviendrez est un peu réducteur ! Et la lecture des articles suscite un double malaise.

Le premier, c’est donc l’objectif affiché d’en finir avec les « idées reçues et les mots dépréciatifs », oublié en route. Il faut « dénoncer », sans une once de regard distancié sur les communautés académiques, à part Christophe Charles (voir infra). L’enfer, c’est les autres, le diable du ‘néo management libéral’, ce qui évite de comprendre par exemple pourquoi les méchants pays ‘néo libéraux’ et capitalistes traitent mieux leurs universités et leurs personnels, voire y investissent encore plus en 2021. Je note au passage qu’il n’y a, as usual, quasiment rien sur la place des organismes de recherche et leurs relations avec les universités. Sans doute quelques auteurs rêvent-ils de les rejoindre, enfin débarrassés des étudiants…

Le second malaise, c’est le ton et le style. La collection La vie des idées.fr des PUF se veut un lieu de débat pour « offrir le meilleur des sciences humaines au plus large public. » Autant dire que pour cet ouvrage c’est raté tant une partie des articles est écrite dans un langage abscons, parfois prétentieux et souvent pseudo scientifique tandis qu’une autre, souvent la même, vise seulement à dénoncer, façon trotsko-maoïste des années 70, les réformes passées, présentes et futures. J’ai une pensée pour leurs étudiant(e)s…

Des contributions très inégales, voire médiocres

Si les contributions de Sophie Orange et Romuald Bodin, celle de Christophe Charle, sauvent l’ensemble, elles font ressortir les faiblesses de celles de Jean-Luc Deshayes, de Fanny Bugeja-Bloch, Marie-Paule Couto et Leïla Frouillou ou encore de David Flacher et Hugo Harari-Kermadec.

Allocation d’études. Jean-Luc Deshayes, professeur à l’université de Tours, se surpasse. Dans son tract (car il ne s’agit pas vraiment d’un article) on lit que « la réflexion sur l’importance de la reconnaissance du travail universitaire rejoint la nécessité d’un statut de l’Etat (sic) pour ériger des règles garantes des consciences (resic et cela fait peur !)et permettant un accès de tous aux libertés économiques (sécurité sociale, salariat instituée avec des droits contre ‘la violence des forces économiques, de l’arbitraire patronal ou des aléas de la vie’ prônées par le CNR). »  Et tout à sa dénonciation de la théorie du ‘capital humain’, surgit en réalité un véritable mépris de classe lorsqu’il évoque justement les étudiants. Il revendique une allocation d’études pour toutes et tous car la professionnalisation, les stages, la volonté d’insertion professionnelle représentent pour lui la négation d’une université critique et désintéressée… Et son âge d’or, c’est visiblement 1945/1948 lorsque l’université comptait 2% d’enfants d’ouvriers et était réservée aux privilégiés, au masculin. Fermez le ban. Il ne manquait plus à ce tract qu’un appel à voter…

La dénonciation de Parcoursup. Quant à Fanny Bugeja-Bloch, Marie-Paule Couto et Leïla Frouillou 3Les effets de parcoursup sur les orientations universitaires des femmes de milieux populaires, à vouloir dénoncer à tout prix le thermomètre Parcoursup, elles oublient les causes de la maladie… Autocentrées sur les études de sociologie, elles étalent leurs contradictions. Si les filières SHS « constituent une voie de poursuite d’études cohérente avec un projet professionnel autour du ‘care’  » elles sont bien obligées de constater que « ces formations ne sont pas forcément leur premier choix de poursuite d’études ». Leur conclusion est étonnante : si « les élèves de milieux populaires (…) ont plus que par le passé postulé dans les filières courtes et professionnalisantes de l’enseignement supérieur, STS et DUT notamment, au détriment des licences »… c’est la faute à Parcoursup. J’ajouterai, le naufrage du Titanic aussi 😃😃.

Quelle horreur ! Le peuple a été contraint par Parcoursup de postuler en STS et DUT ! Ne peut-on changer le peuple ? Malheureusement non, car les témoignages cités montrent justement le peu d’appétence pour la sociologie, qui est pour ces jeunes femmes une voie d’attente en forme d’échec probable, faute de places suffisantes en filières courtes et professionnalisantes. On conseille aux 3 sociologues de lire le dernier rapport du CESP sur Parcoursup, de méditer les chiffres et de garder leur fibre militante en manifestant pour qu’une offre de formation courte suffisante soit proposée en Île de France.

Frais d’inscription et composition sociale. S’interroger sur le montant et la hausse éventuelle des droits d’inscription est un débat légitime. Ce qui l’est moins c’est d’user d’arguments faux comme le font David Flacher et Hugo Harari-Kermadec : peut-on affirmer contre toute raison que nous assistons actuellement à une hausse continuelle ? Ils attribuent ainsi à l’IEP de Bordeaux des frais d’inscription de 6 000 € alors qu’il suffit d’utiliser le simulateur de l’IEP pour voir que ceci est inexact, puisque que ce sont les revenus qui conditionnent le niveau. Et le rapport de la Cour des comptes auquel ils font référence dit exactement l’inverse : non il n’y a pas eu une hausse continuelle, bien au contraire 4 Au total, sur 2,1 millions d’étudiants dans l’enseignement supérieur public en 2016-2017, plus de 2 millions ont bénéficié soit d’une exonération totale des droits d’inscription, soit d’une réduction d’impôt pour les frais de scolarité. Au total, sur la période 2005-2018, les droits pour les diplômes de licence ont crû de 18 % en euros courants, et de seulement 2 % en euros constants. !

La démarche des 2 auteurs interpelle également lorsque, à propos des lauréats Idex, ils assènent que « ces établissements d’excellence, ceux qui figurent dans le classement de Shanghai, se referment d’un point de vue social, si bien que leur population étudiante ressemble de plus en plus à celle des grandes écoles. » Et ils citent des chiffres de l’année 2007 : chacun sait que les Idex datent de 2010… Cette découverte exceptionnelle des Dupond et Dupont de la recherche sur les universités repose donc sur des affirmations fausses qui interrogent quelque peu : l’intégrité scientifique est décidément un sujet !

C’est d’ailleurs l’historien Christophe Charle qui leur répond en réalité. Il rappelle une spécificité française, pas qu’universitaire, « le déséquilibre Paris/province ou Île de France/ autres régions » avec « la concentration du 3e cycle et des laboratoires de recherche dans tous les secteurs et notamment en sciences humaines et sociales. » C’est la surreprésentation des masters et des doctorats qui a un effet sur la composition sociale, sans aucun rapport avec les Idex et la sélection que feraient en première année les établissements 5Le meilleur exemple concerne les universités Idex en région qui jouent aussi un rôle considérable dans leurs territoires en termes d’accès à l’enseignement supérieur..

Les réussites paradoxales à l’université des bacheliers technologiques et professionnels. Terminons sur une note positive. Sophie Orange et Romuald Bodin, tout en dénonçant les réformes « ultralibérales » (c’est obligatoire sous peine d’isolement 😃!) font leur métier à propos des bacs pros et technos. Ils démontrent combien ce problème est surestimé à l’université en termes d’accès, mais soulèvent une question plus large et passionnante sur les profils atypiques et les réussites paradoxales dont l’université est en quelque sorte le creuset. Lucides sur les difficultés et lacunes a priori de ces lycéens pour affronter, c’est le mot, l’université, ils le sont aussi sur leurs chances de réussites. Mais leur article se lit comme un plaidoyer pour des pédagogies renouvelées, ce qui est trop souvent absent des discours sur l’ »échec ».

L’hypothèse osée de Christophe Charle

A rebours des autres contributions de ce livre, et il faut bien le dire, avec un peu plus de hauteur de vue, Christophe Charle 6Crise universitaire et réformes en France, l’éternel retour, disponible également sur le site de la Vie des idées , engagé à gauche, apporte lui une explication pour le moins décalée aux réformes de l’enseignement supérieur et de la recherche dans notre pays : elles seraient avant toute chose le fruit de l’incompétence à tous les niveaux, de l’improvisation et des agendas politiques plutôt que de véritables choix.

Une analyse iconoclaste. Cette analyse de Christophe Charle est courageuse même si elle est discutable. Il est conscient que son « interprétation par l’inconséquence ou l’incompétence se heurte souvent au doute des observateurs avisés qui connaissent l’ampleur des travaux consacrés aux universités par toutes sortes de disciplines, les multiples rapports commandés (et bien peu suivis d’effets) à des experts de toutes les sensibilités, les colloques, congrès, états généraux où l’on a analysé, soupesé, comparé les politiques universitaires, les réformes ici et ailleurs, les journées d’études de hauts responsables qui proposent, mettent en garde, alertent, les mouvements associatifs ou syndicaux émanant du monde universitaire ou non qui travaillent également à des contre-propositions. »

Il ose même 2 affirmations qui pourraient lui valoir un envoi en camp de rééducation : « Même l’actuel gouvernement qui se veut réformateur radical et sans tabou a été beaucoup moins brutal dans sa politique universitaire que pour les autres réformes touchant à l’économique et au social« . Parcoursup trouve même grâce à ses yeux : « Le processus sélectif esquissé par ‘Parcoursup est masqué par le mystère de la technologie et des algorithmes obscurs que seraient censés utiliser les bureaux universitaires, contes pour étudiants de l’ordre du petit chaperon rouge. Le grand méchant loup n’est pas dans l’ordinateur, il est dans les structures du jugement scolaire de l’enseignement secondaire et dans les fantasmes qu’entretiennent les médias sur les ‘bonnes études’ à faire ou pas. »

3 enseignements supérieurs, élitisation et absence de pilotage

Même si les arguments de Christophe Charle souffrent parfois d’approximations ou raccourcis étonnants, ou simplement d’un manque de connaissance du fonctionnement du système 7Il indique que HCERES est une agence de financement au même titre que l’ANR, ou encore que « l’Italie et l’Allemagne ont mis en place des procédures rompant avec l’égalité des systèmes traditionnels hérités : privatisation, hausse des droits d’inscription, numerus clausus partiels de certaines filières, hiérarchisation des universités par des aides mises au concours », ce qui témoigne d’une méconnaissance persistante du fonctionnement du ou des systèmes chez beaucoup d’universitaires., ils méritent que l’on s’y arrête, y compris avec leurs nombreuses contradictions.

Les 3 enseignements supérieurs. Son constat est que le clivage désormais n’est plus entre universités et grandes écoles mais entre « les filières très sélectives, les filières moyennement sélectives et les filières apparemment peu sélectives, mais qui reposent sur l’élimination différée ou les parcours complexes ». C’est assez juste mais, arc-bouté sur un modèle idéal d’université républicaine, celle des savoirs désintéressés, l’historien en vient à confondre l’université dans son ensemble et quelques filières, celles qu’il connaît. Et on ne sait d’où il tient les chiffres lui permettant d’affirmer que les universités produisent « moins de diplômés que les systèmes officiellement sélectifs » ! Il incarne cette vision d’une partie des universitaires qui vit dans la nostalgie des savoirs théoriques censés mener à une carrière académique.

Démocratisation vs élitisation. Il acte le fait que la massification a été aussi une forme de démocratisation de l’enseignement supérieur. Il annonce une nouvelle étape, l’élitisation, dont on a du mal à saisir le sens à propos des étudiants. S’il évoque « l’alliance des forts entre eux contre les faibles abandonnés à leur triste sort » à propos des établissements et des disciplines (et il pense sans doute très fort à la sienne), il n’apporte aucun élément tangible autre que « la crise durable de l’emploi niveau bac ou moins pousse les étudiants au pragmatisme et à l’obsession de la professionnalisation, ce qui entraîne la diminution relative des effectifs de certaines disciplines académiques, théoriques et désintéressées au fondement du projet républicain d’université. »  Est-ce pourtant si difficile pour une femme ou un homme de gauche d’accepter l’autonomie de jugement des étudiants et la responsabilité des enseignants ?

Il estime que « l’ouverture démographique n’a pas réduit sensiblement les écarts entre groupes sociaux. » Mais son « sensiblement » montre que ces écarts ont été tout de même réduits ! Il continue de se contredire en estimant que les hiérarchies entre établissements sont liées à « la diversification des filières et la concurrence entre filières sélectives et non sélectives » . Problème : il souligne plus loin, et à juste titre, que « les filières ouvertes socialement sont formées des Instituts universitaires de technologie, des filières paramédicales, des sections de techniciens supérieurs »…Toutes sélectives justement 🤔!

Pas de pilote dans l’avion. Sur cette base, il s’interroge à propos des réformes de l’enseignement supérieur dans notre pays : « Y a-t-il un pilote dans l’avion ? » avec « des solutions toujours annoncées et jamais mises en œuvre ». On ne peut lui donner tort sur l’avalanche de notes, rapports, commissions et les agendas politiques etc. ! On observera que le secteur de la Défense est peu impacté par les agendas politiques. Christophe Charle, qui dénonce en même temps une partie des solutions préconisées dans ces rapports, semble surtout tiraillé, amer souvent, sur les réformes, mais aussi sur la demande étudiante et celles du comportement de ses « chers et chères » collègues…

En réalité, cela pénalise une démonstration dont on sent qu’il a du mal à en tirer les conséquences. On peine à le suivre lorsqu’il dénonce la LPR mais constate que la science, c’est la concentration des moyens. Idem quand lui, professeur émérite à Paris-I, explique que « des arbitrages toujours biaisés au profit des mêmes groupes et des mêmes établissements «  ont « plongé dans l’apathie ce qu’il est encore convenu d’appeler (par antiphrase) la communauté universitaire. » La crise rampante de sa propre université n’est-elle pas plutôt liée à l’accumulation des lâchetés et de l’absence de projet des communautés académiques de son université ?

La responsabilité des universitaires eux-mêmes. Il estime que l’improvisation et l’incompétence des gouvernants, à tous les niveaux, se conjuguent dans une alliance mortifère avec les « haines inexpiables » installées dans le paysage disciplinaire français. Il souligne combien le déplacement chez ses collègues des querelles politiques autour des grands débats politiques nationaux vers « une politisation des questions proprement universitaires » a abouti à ce que « chaque tendance » cherche « à trouver une oreille complaisante au sommet de l’État pour régler ses comptes. »

Notant (il les connait bien…) l’autodénigrement propre aux universitaires, leurs divisions, il n’est pas tendre : « D’autres sont aux abonnés absents et pratiquent le service minimum ou la fuite vers divers ailleurs qui atténuent le contact avec les rugosités du quotidien : voyages, missions, détachements, activités extra-universitaires, présence médiatique ou sur les réseaux sociaux). » Ajoutez-y « ces jeux de rôle, éternellement ressassés » qui « contribuent aussi à la désespérance du milieu. » Et s’il est opposé à la LPR, il reste lucide sur l’ampleur réelle du rejet d’une loi que S. Beaud et M. Millet voient presque unanime … avec leur lunettes de sociologues et de politistes.

Et le fonctionnement de l’Etat ?

Beaucoup des constats de Christophe Charle sont réels, notamment autour des solutions toujours annoncées et jamais mises en œuvre : le décrochage annoncée de la recherche, les courbes démographiques non anticipées en sont les témoins. Il rend d’ailleurs un hommage inattendu aux présidents d’université même si « on a sous-estimé les coûts des nouvelles politiques audacieuses de certains présidents entrepreneurs » ce qui a mis en valeur « la sous-administration structurelle des universités françaises ».

On s’étonnera que l’historien, suivant des idées à la mode, date les difficultés financières des universités suite aux « effets délétères de la LRU » : il a oublié les conditions d’enseignement des années 80/2000 et les crises financières annuelles, comme Rouen du temps de F Bayrou. La grande différence, c’est que désormais, les universités sont mieux gérées et suivies ! Il devrait lire les rapports de la Cour des comptes plutôt que la radio du café du commerce universitaire.

C’est là le point faible de cette analyse : Christophe Charle ne développe pas ce qui semble quand même l’essentiel :

  • pourquoi les gouvernements (de gauche, du centre et de droite), « même quand ils ont essayé d’anticiper, n’ont jamais eu les moyens de leurs ambitions et surtout ont été incapables de penser l’ensemble de l’enseignement supérieur, si bien que les effets de domination entre les segments anciens et nouveaux continuaient de produire leurs effets et bloquaient donc en partie les effets positifs des réformes » ?

On pourrait le résumer à une comparaison : un battement de cil à Sciences-Po et le monde politico-médiatique s’agite autant, sinon plus, que pour la non-découverte d’un vaccin et les questions que cela soulève sur les universités et la recherche française. Les débats actuels sur la formation des élites montrent cruellement la différence entre la France et les pays comparables : l’université est un partenaire, pas le cœur.

Quant à l’exécution des politiques publiques, le succès du site de Guillaume Rozier (étudiant de Telecom Nancy) Covidtracker et Vitemadose, souligne de façon positive et inquiétante la faillite de l’administration du secteur santé. Et là ce n’est pas un problème de moyens… Il suffit de lire la dernière circulaire ministérielle dans l’ESR sur « l’Articulation des compétences en matière d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation dans les régions académiques » ou de se pencher sur les différents rapports montrant l’échec de la politique d’innovation à la française, malgré des milliards d’euros, pour rire jaune.

Mais heureusement les universités françaises ont désormais un horizon  : le dialogue stratégique de gestion, l’équivalent des récompenses sous Mao. Comme quoi, il y a des convergences avec certains auteurs de ce livre !

Références

Références
1 L’université pour quoi faire ? La Vie des idées.fr, PUF
2 Ce concept dont ils sont si friands, chacun exposant ses thèses selon sa construction sociale.
3 Les effets de parcoursup sur les orientations universitaires des femmes de milieux populaires
4 Au total, sur 2,1 millions d’étudiants dans l’enseignement supérieur public en 2016-2017, plus de 2 millions ont bénéficié soit d’une exonération totale des droits d’inscription, soit d’une réduction d’impôt pour les frais de scolarité. Au total, sur la période 2005-2018, les droits pour les diplômes de licence ont crû de 18 % en euros courants, et de seulement 2 % en euros constants.
5 Le meilleur exemple concerne les universités Idex en région qui jouent aussi un rôle considérable dans leurs territoires en termes d’accès à l’enseignement supérieur.
6 Crise universitaire et réformes en France, l’éternel retour, disponible également sur le site de la Vie des idées
7 Il indique que HCERES est une agence de financement au même titre que l’ANR, ou encore que « l’Italie et l’Allemagne ont mis en place des procédures rompant avec l’égalité des systèmes traditionnels hérités : privatisation, hausse des droits d’inscription, numerus clausus partiels de certaines filières, hiérarchisation des universités par des aides mises au concours », ce qui témoigne d’une méconnaissance persistante du fonctionnement du ou des systèmes chez beaucoup d’universitaires.

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