Incompétence, improvisation, lâchetés : la politique ESR sur le gril
L’historien Christophe Charle pose, dans le livre coordonné par S. Beaud et M. Millet, « L’université pour quoi faire », une question iconoclaste : l’état des politiques publiques en matière d’enseignement supérieur et de recherche en France est-il un choix de méchants capitalistes, ou bien plutôt un concentré d’incompétences, d’improvisations, voire de lâchetés ? Si cette hypothèse audacieuse évacue un peu vite les raisons profondes du fonctionnement déficient de l’Etat, elle tranche avec la doxa déployée par les autres auteur(e)s dans ce qui était censé être un plaidoyer en faveur de l’université. On s’attendait (enfin) à une vision positive et on a droit à ces sempiternelles déplorations, aux slogans éculés, voire carrément à des tracts politico-syndicaux. Qui passent comme souvent, à côté de l’essentiel. Read More
Polémiques universitaires : un peu de sagesse ne nuirait pas
Il y a 3 ans je créais ce blog, avec l’intention affichée de contribuer positivement à promouvoir l’Université, y compris et malheureusement peut-être surtout … chez les universitaires. Face aux polémiques actuelles incessantes (islamo-gauchisme, Unef etc.) je vous invite à faire un pas de côté : je livre à la réflexion une note de lecture (un peu raccourcie) publiée il y a 2 ans à propos d’un très beau texte de Marc Bloch. Bachotage, examens, pédagogie, universités et grandes écoles, formation des élites, la rigueur de son raisonnement favorise le débat sans faire du contradicteur un ennemi. Si les étudiants étaient vraiment un enjeu, on aimerait qu’ils inspirent quelques tribunes… Read More
Une ministre aurait pu dire ça…
Après des mois de crise sanitaire, stress et pessimisme semblent la règle pour beaucoup dans l’ESR : tout conduit à ne voir que les choses négatives. C’est même le parti pris de la ministre avec sa polémique stérile sur l’islamo-gauchisme, mais c’est aussi celui d’une grande partie de ses opposants. Tous convergent sur un message implicite ou explicite : rien ne va à l’université. Et pourtant, si l’on s’éloigne du subjectif, de la sentence en 280 signes sur twitter, et que l’on analyse froidement les choses, voici ce qu’une ministre et même ses détracteurs auraient pu dire de positif. Sur Parcoursup, sur les masters, sur le doctorat. Read More