Où est passé le 3ème budget de l’État ?

A peine la crise du COVID-19 (presque) refermée, après les grandes déclarations sur l’importance de la recherche, le Premier ministre a fixé ses priorités : ni la recherche, ni l’enseignement supérieur n’y figurent. Le 3ème budget de l’Etat, l’ESRI a disparu des écrans radar. Mais les universitaires pourront-ils continuer à jouer les Calimero alors même que, comme dans un célèbre village gaulois, ils passent leur temps en polémiques internes ? F. Vidal va-t-elle ‘fendre l’armure’ ? (suite…)

Continuer la lectureOù est passé le 3ème budget de l’État ?

Lyon-St Etienne : tirer les leçons d’un échec

La crise qui vient d’éclater à l’université de Saint-Etienne ((Les 3 vice-présidents centraux (conseil d’administration et moyens, recherche et formation) et 4 VP délégués de l’université (sur onze VP au total) ont démissionné pour exprimer leur désaccord vis-à-vis du projet actuel d’université cible.)) n’est que le dernier soubresaut de l’échec du projet « Université de Lyon ». Sur le toboggan des politiques de sites, ce projet concentre tous les défauts des politiques publiques de l’ESR mais aussi toutes les faiblesses du monde académique en France. L’Etat saura-t-il assumer ses responsabilités ? Un schéma type Saclay à 2 projets est-il viable à Lyon-Saint-Etienne ? (suite…)

Continuer la lectureLyon-St Etienne : tirer les leçons d’un échec

Baisse des droits d’inscription mais augmentation de la démagogie

Les droits d’inscription à l’université vont donc baisser… en n’activant pas le mécanisme d’indexation. Sans celui-ci, ils avaient déjà baissé en 2018. Mais ce qu’il faut bien qualifier de décision démagogique profitera-il au gouvernement ? Évidemment non ! Face à une mesure politiquement inefficace, symboliquement dangereuse et pratiquement contre-productive, abordons plutôt cette question sous un angle rationnel, celui de l’intérêt des étudiants : la paupérisation de leurs universités est-elle une fatalité dans ce pays ?

(suite…)

Continuer la lectureBaisse des droits d’inscription mais augmentation de la démagogie

Vite, un effort Madame la Ministre …

En période normale, un ou une ministre valorise son secteur et ses acteurs, qu’il met à l’actif de son bilan. Et dans une période de crise, il ou elle s’appuie sur les mêmes pour apporter des réponses, en les valorisant, en les encourageant. Exprimons tout haut ce que si se murmure un peu partout : pourquoi F. Vidal, dans cette crise, a-t-elle aussi peu de mots et d’empathie pour les personnels, Biatts, enseignants, chercheurs ? (suite…)

Continuer la lectureVite, un effort Madame la Ministre …

Avant-Après : vive la science !

Difficile dans les circonstances actuelles de réfléchir sereinement. Je laisse aux « spécialistes » et futurologues auto-proclamés le soin de prédire, comme Madame Irma, notre avenir. Mais chacun, quel que soit son niveau d’études, sa classe sociale, son lieu d’habitation est conscient que plus rien ne sera comme avant. Des choses devront changer. Pour l’enseignement supérieur et la recherche aussi.
(suite…)

Continuer la lectureAvant-Après : vive la science !

LPPR : la vision endogame de la précarité et des postes

Les opposants à la LPPR, quand ils ne dénoncent pas les travers d’une loi pas encore connue, réclament des postes de chercheurs et la « déprécarisation » pour les docteurs notamment. C’est « politiquement correct » mais malheureusement ces bons sentiments et ces indignations font curieusement l’impasse sur 2 situations bien plus choquantes : celle du personnel de soutien et les débouchés dans le secteur non-académique pour les PhD. Cette vision endogame pourrait tuer à petits feux le monde académique français.
(suite…)

Continuer la lectureLPPR : la vision endogame de la précarité et des postes

Business schools : après la glasnost imposée, la perestroïka ?

Continuer la lectureBusiness schools : après la glasnost imposée, la perestroïka ?

Mon abécédaire 2020 et 5 textes à lire absolument

Je vous propose de partager quelques humeurs (bonnes ou mauvaises) pour 2020 avec un abécédaire de l’année 2020 et 5 textes que je recommande. Ceci est totalement subjectif mais assumé ! Peut-être cela rencontrera-t-il chez vous, chères lectrices et lecteurs (de plus en plus nombreux, merci !) un écho favorable ou à l’inverse cela suscitera des remarques acerbes. Débattons ! Loin du complotisme ou des discours haineux, je vous souhaite une bonne année 2020 ! Surtout avec la fin annoncée des Comue !
(suite…)

Continuer la lectureMon abécédaire 2020 et 5 textes à lire absolument

Le CNRS et ses 2 chiffons rouges

Le CNRS a en ce moment une forte capacité à agiter des chiffons rouges : le premier pour les chercheurs avec le « darwinisme », le second pour ses partenaires universités et organismes, avec sa revendication permanente d’être le 1er et le meilleur dont le dernier avatar est sa déclaration sur les ERC. Avec comme résultats d’occulter les déclarations d’E. Macron et F. Vidal promettant une augmentation des financements et une revalorisation des carrières et de rouvrir le conflit latent avec les universités et les autres organismes. Pour quels bénéfices ? (suite…)

Continuer la lectureLe CNRS et ses 2 chiffons rouges

Le poids « démesuré » des réputations

Le capital réputationnel joue un rôle décisif dans l’enseignement supérieur et la recherche de notre pays. Quels que soient ses qualités ou ses défauts, un étudiant sortant de telle ou telle grande école bénéficie en général d’un a priori positif. Mais ceci s’applique aussi entre universités et entre universités et organismes de recherche. Faute d’évaluations à la hauteur et d’un système peu transparent, une approche réellement rationnelle est pour le moment un mythe. D’où des réputations qui deviennent des rentes.
(suite…)

Continuer la lectureLe poids « démesuré » des réputations

Universités/Écoles, le plus sélectif n’est pas celui qu’on croit

La "dignité" symbolique des Grandes écoles suppose-t-elle l'"indignité" symétrique des universités ? Même si la sélectivité des études ne garantit pas obligatoirement la qualité, elle n’en reste pas moins un indicateur incontournable. En France, l’université garde une mauvaise image qui s’accompagne très souvent d’un soupçon aussi détestable qu’injuste : ses diplômes seraient moins bons que dans les écoles, petites ou grandes, faute de sélection à l’entrée. Vrai ou faux ? Retrouvez ma chronique sur Xerfi Canal :

Continuer la lectureUniversités/Écoles, le plus sélectif n’est pas celui qu’on croit

« Précarité étudiante » : sortir des clichés

Après le drame de Lyon, syndicats, politiques et à leur suite les médias et leur cohorte de commentateurs et éditorialistes, se sont emparés du thème de la « précarité étudiante ». En méconnaissant une fois de plus, aveuglés par le mythe Mai 68, que « leur » France étudiante n’existe plus : il y a désormais une multitude de France étudiantes, que ce soit en termes de situation sociale ou en termes de rapport aux études. Quelles que soient les annonces gouvernementales prévues, la question est posée : saupoudrage ou ciblage des efforts et des politiques sociales ?
(suite…)

Continuer la lecture« Précarité étudiante » : sortir des clichés

La radicalité impuissante face aux étudiants d’aujourd’hui

Le geste désespéré d’Anas K. a évidemment une dimension politique qu’il serait absurde de nier. Derrière son désespoir et ses difficultés surgit le décalage entre ses aspirations « révolutionnaires » et celles des étudiants en général. Peu d’observateurs l’ont remarqué : plus l’accès à l’enseignement supérieur se « démocratise », moins le radicalisme étudiant a d’écho. Pas vraiment étonnant : l’hétérogénéité des étudiants ne s’accommode pas des discours binaires. (suite…)

Continuer la lectureLa radicalité impuissante face aux étudiants d’aujourd’hui

‘Ouverture sociale’ des Grandes écoles : business as usual

Une conférence de presse de 3 ministres pour au plus quelques centaines d’étudiants ? Oui c’est possible dans notre pays à partir du moment où cela concerne quelques grandes écoles, dont il faudrait « diversifier » les origines sociales. Cela a l’apparence de la diversité, le goût de l’ouverture sociale mais c’est en fait le Canada dry de la démocratisation. Le message gouvernemental est en effet clair : l’élite et l’excellence sont d’abord en dehors de l’université. Une drôle de conception de la fameuse « diversité ». Avec un absent de taille pour ce qui définit une élite : le PhD. (suite…)

Continuer la lecture‘Ouverture sociale’ des Grandes écoles : business as usual

No more posts to load